Ils représentent 2 à 3 % de la population scolaire tous milieux confondus et un tiers d’entre eux sont en situation d’échec scolaire relatif ou massif.
Ils ont des profils variés et singuliers mais présentent des constantes repérables ; savoir repérer ces constantes permet d’améliorer leur prise en charge.
L’information sur la précocité intellectuelle, ses signes identifiables et les réponses à apporter, nécessite la mobilisation de toute la communauté scolaire et des familles.
Repérer la précocité intellectuelle à l’école
Pourquoi ?
Parce que l’école se doit d’être attentive à des profils d’élèves qui montrent des signes de précocité ou d’aptitudes particulières, tout en ayant des difficultés à épanouir leurs compétences.
Parce que ce repérage en classe, premier pas vers un diagnostic qui devra être réalisé par un professionnel, permettra de donner à l’élève intellectuellement précoce toutes les chances de s’épanouir et de réussir sa scolarité.
Par qui ?
Tous les acteurs engagés dans l’éducation peuvent contribuer à ce repérage : enseignants, chefs d’établissement, psychologues scolaires et conseillers d’orientation psychologues, personnels de santé, vie scolaire…
Comment ?
Un élève brillant n’est pas forcément un enfant précoce. Un enfant précoce n’est pas forcément un élève brillant.
L’élève intellectuellement précoce est caractérisé par un mode de fonctionnement intellectuel qualitativement différent, parfois inefficace dans le cadre d’une pédagogie classique.
Quelques indicateurs en vue d’une action concertée (école, famille, réseau académique) et d’un bilan (psychologique, psychoaffectif et intellectuel) qui permettra d’établir un diagnostic fiable :
- un décalage visible entre développement intellectuel et développement psychomoteur, social ou affectif
- vivacité d’esprit et esprit critique développé
- questionnement surprenant, en décalage avec celui du groupe d’âge
- manque d’application et de méthode
- maladresse du geste
- difficultés relationnelles
- hypersensibilité
- un mode de fonctionnement intellectuel qualitativement différent, plus efficace devant des tâches complexes
- appréhension globale et rapide de certains sujets
- attention et concentration extrêmes sur certains thèmes
- réponses immédiates et pertinentes pouvant surprendre
- déficit d’attention lors du travail d’appropriation
- difficultés à restituer des contenus précis
- incapacité à expliquer raisonnement et procédures
- digressions et hors-sujets fréquents
- résultats en dents de scie
- des troubles divers parfois associés
- dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysorthographie
- instabilité psychomotrice
Aménager le parcours scolaire
Démarche
Devant des indices convergents, les enseignants doivent évoquer le sujet avec l’équipe éducative, solliciter le psychologue scolaire et/ou le médecin de l’Éducation nationale de leur secteur. Parallèlement, un dialogue avec la famille sera engagé.
En fonction du diagnostic posé par les spécialistes, plusieurs types d’aide complémentaires pourront être mis en place, notamment un aménagement du parcours de l’élève.
Aménagement du parcours scolaire
Il pourra être fondé sur quelques principes simples :
- reconnaître l’élève intellectuellement précoce dans sa différence,
- mettre en place un accompagnement personnalisé (contenus, rythmes, méthodes),
- favoriser l’intégration de l’élève intellectuellement précoce dans le groupe classe,
- mettre en œuvre tous les leviers et dispositifs pédagogiques qui existent :
- travail par cycles,
- groupes de travail par compétences
- interdisciplinarité,
- projet personnalisé de réussite éducative (PPRE),
- travaux personnels encadrés (TPE),
- tutorat,
- contrats éducatifs.
Les EIP et le cadre institutionnel
Un cadre officiel définit la prise en compte de ces élèves au profil spécifique :
- 2005 – 23 avril 2005 – Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école (article 27 codifié L 321-4)
- 2007circulaire 2007-158 du 17 octobre 2007
- 2009 circulaire 2009-168 du 12 novembre 2009
- 2010circulaire de rentrée – item 1.2.6
- 2011circulaire de rentrée B.O. n° 18 du 5 mai 2011
- 2012BOEN n°13 du 29 mars 2012
La scolarisation des enfants intellectuellement précoces
Les élèves réputés intellectuellement précoces éprouvent parfois des difficultés d’adaptation et de socialisation. Ce rapport restitue la réflexion menée sur le sujet par le groupe de travail missionné par le ministre Jack LANG en janvier 2002, analyse la situation actuelle, en France et aussi à l’étranger, et avance des propositions : repérer les précocités le plus tôt possible, dialoguer avec les familles, adapter les rythmes d’apprentissages selon les élèves, proposer un projet personnalisé, intégrer les élèves dans des classes hétérogènes, former et sensibiliser les enseignants à ce cas de figure.

Note d’information 12-15 de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)
Deux indicateurs, l’un français, l’autre européen, permettent d’estimer le faible niveau d’études des jeunes. Du point de vue de leur mesure, ces deux indicateurs sont cohérents bien qu’ils diffèrent à la fois dans leur mode de calcul et dans ce qu’ils cherchent à mesurer. En 2011, 11,9 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans sont des sortants précoces, c’est-à-dire qu’ils sont sans diplôme ou avec uniquement le brevet des collèges et qu’ils ne sont pas en situation de formation. La part des sortants précoces est relativement stable depuis 2003 .

Association Française pour les Enfants Précoces
Association agréée par le Ministère de l’Education Nationale
Correspondante pour la France de EUROPEAN COUNCIL FOR HIGH ABILITY
L’AFEP consacre ses activités aux enfants précoces dits surdoués ou gifted children, apporte son aide aux parents et aux enseignants pour mieux comprendre ces enfants, aide à prévenir l’échec scolaire et social auquel les enfants sont si souvent confrontés. Monsieur Eric PRADES est le représentant bénévole de cette association en Polynésie française. Il a reçu un agrément de la direction des enseignements secondaires le 19 mars 2014, et peut apporter une aide à la réflexion sur :